Audi Q5/SQ5 2025 : traverser les montagnes du Colorado avec brio
Le Q5, le produit le plus populaire d’Audi, se renouvelle pour 2025 et promet d’être plus sophistiqué que jamais. Cette troisième génération arbore une silhouette épurée tout en étant musclée grâce aux arches de roue relevées. La partie supérieure des phares et des feux — qui se dotent de la technologie OLED — peut d’ailleurs être personnalisée (8 options) simplement en sélectionnant un motif dans le système multimédia.
Concernant le modèle SQ5, son devant possède des prises d’air proéminentes, le diffuseur arrière a un aspect plus agressif et certains éléments sont teints en argent mat. Il se distingue aussi par ses quatre embouts d’échappement et ses jantes de 21 pouces, sans oublier l’ensemble noir livrable.
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Si le Q5 évolue et se raffine visuellement, il continue de s’améliorer en offrant plus de technologies de sécurité, mais également des motorisations qui augmentent en performance. Le VUS se trouve déjà chez les concessionnaires, alors que les versions Sportback arborant une ligne de toit fuyante arriveront dans les semaines à venir.
Intégration technologique efficace
Que vous soyez à bord du Q5 ou du SQ5, l’intégration de la planche de bord numérique, appelée Digital Stage, est digne de mention. Placée à l’horizontale, elle comprend une instrumentation de 11,9 pouces au visuel épuré et personnalisable, bien qu’il y ait peu d’options de modifications. Quant au système multimédia de 14,5 pouces, il est orienté vers le pilote par souci d’ergonomie. La section sous l’écran s’étend vers l’avant pour que le conducteur puisse appuyer son poignet afin de faciliter sa manipulation. Apple CarPlay et Android Auto sans fil y figurent de série, mais la navigation et d’autres services sont offerts sous abonnement.

Le passager a également droit à un moniteur de 10,9 pouces à bord des déclinaisons Technik des Q5 et SQ5. Il peut ainsi, par exemple, consulter la navigation et changer de station pour la musique. L’interface sert aussi de divertissement et est compatible avec plusieurs applications comme YouTube, Alexa d’Amazon et Spotify. Le moniteur est placé de manière à ne pas distraire le conducteur et, chose ingénieuse, son écran noircit lorsque le véhicule est en mouvement.

Audi a retravaillé l’ergonomie de l’habitacle, puisqu’il procure plus de dégagement et d’espace pour les passagers. Les porte-gobelets sont plus gros et le compartiment de recharge par induction refroidit le téléphone en parallèle. À l’arrière, les commandes de climatisation sont livrées de série. Le modèle intermédiaire Progressiv ajoute un toit ouvrant panoramique, le système audio Bang & Olufsen à 16 haut-parleurs et davantage de ports USB-C pour tous les occupants. Les sièges sont confortables et bien rembourrés même ils s’avèrent plutôt fermes.

Sur le plan pratique, le volume de coffre augmente pour être l’un des meilleurs du segment et la banquette se rabat à la manière 40/20/40. De plus, cette dernière est inclinable à plusieurs niveaux et peut s’avancer – bonifiant la modularité de l’habitacle. Si ce n’est pas assez, les longerons de toit peuvent soutenir 110 lb (ou 165 lb avec la suspension pneumatique) et la capacité de remorquage s’élève à 4 400 lb.

Deux solides moteurs
Audi nous a conviés dans la région montagneuse d’Aspen, au Colorado. Ainsi, nous avons pu conduire les véhicules à des altitudes excédant les 12 000 pieds. Si les paysages étaient grandioses, les performances du moteur s’en voyaient largement affectées. Cela n’empêche pas que les Q5 et SQ5 se débrouillent adéquatement et sont capables d’effectuer des dépassements sans problème.
Dans le premier cas, le 4 cylindres turbocompressé développe 268 chevaux et 295 lb-pi de couple. Il permet, en temps normal, de boucler le sprint 0-100 km/h en 6,2 secondes. Le SQ5, lui, fait appel à un V6 de 3 litres turbocompressé de 362 chevaux et 406 lb-pi de couple qui réalise le 0-100 km/h en 4,8 secondes. Toutes les moutures se dotent du rouage intégral quattro et d’une boîte à double embrayage à 7 rapports.

Les deux groupes motopropulseurs sont performants, bien que la sonorité du 4 cylindres ne soit pas particulièrement envoûtante. En fait, c’est plutôt la transmission qui déçoit, car elle hésite au décollage, parfois même en utilisant les palettes au volant. C’est le cas autant pour le Q5 que le SQ5, peu importe le mode de conduite sélectionné. À propos, le mode Dynamique exploite le plus efficacement la transmission.
Une fois en mouvement, les changements de rapports sont fluides et rapides. Par ailleurs, en poussant le SQ5 à ses limites, un témoin d’anomalie s’allumait. Audi était au courant de ce problème électronique et s’affairait à le régler. Il fallait simplement relâcher l’accélérateur pendant quelques secondes pour faire disparaître l’icône. Notez toutefois que nous conduisions des modèles de préproduction, alors il est normal que le constructeur doive procéder à des ajustements.

Contrairement à ce que nous avions écrit lors de notre premier contact en Espagne, les modèles nord-américains ne sont pas munis de l’hybridation légère et les versions hybrides ne sont pas prévues au catalogue, du moins pour l’instant. C’est dommage, car cette technologie, qui existe en Europe, permettrait de réduire la consommation de carburant. D’ailleurs, certains remarqueront que l’ancienne génération du Q5 hybride rechargeable est encore disponible sur le site d’Audi Canada en tant que modèle 2025. La compagnie nous a précisé que les unités sont pratiquement toutes écoulées au pays au moment d’écrire ces lignes.
La quête de l’équilibre
Les conditions routières étaient difficiles, car nous avons dû affronter des changements de température, de la pluie et même de la neige. Nonobstant, le système à quatre roues motrices quattro maintient sa réputation : il est efficace. Jamais la traction n’a été problématique.
Pour ajouter à la stabilité, tant le Q5 que le SQ5 étaient équipés de la suspension pneumatique. En mode Dynamique, celle-ci abaisse le véhicule de 15 mm et réveille la mécanique. Les modes Confort et Balancé laissent la suspension à sa hauteur originale, bien que le premier assouplisse les amortisseurs et la direction. Pour sillonner les sentiers et les chaussées non pavées, les modes Hors route et Hors route Plus rehaussent la garde au sol de 30 mm.

Bref, le comportement impressionne par son équilibre. La direction s’avère précise et réactive, peu importe le mode de conduite. Le roulis et les mouvements de châssis sont très bien contrôlés, de sorte que la tenue de route reste exemplaire en tout temps.
À la fin de notre journée, il était apparent que le Q5 et le SQ5 ne s’étaient pas montrés gourmands malgré notre conduite enthousiaste et l’altitude élevée. Les deux carburent à l’essence super et ont consommé respectivement 8,8 et 9,3 L/100 km. En temps normal, ça devrait tourner autour de 9,9 et 10,7 L/100 km en conduite mixte, selon les données de Ressources naturelles Canada.

Des prix qui montent vite
En omettant les moutures Sportback, la gamme du Q5 demeure vaste et commence à un prix de 58 700 $ (PDSF). Les Progressiv et Technik s’élèvent à 63 900 $ et 65 400 $, respectivement. Pour sa part, le SQ5 fait grimper la facture à 78 700 $ pour le modèle Progressiv et jusqu’à 81 200 $ dans le cas du Technik.
En somme, l’Audi Q5 2025 a de quoi plaire et devrait être en mesure de rester le véhicule le plus vendu de sa catégorie. Malgré ses quelques désagréments, dont sa transmission, l’absence d’hybride et certains services par abonnement, il s’avère plus compétent que jamais et recommandable pour ceux qui désirent un VUS polyvalent et raffiné. Toutefois, comme notre collègue Gabriel Gélinas l’a souligné lors de son analyse précédente, le principal défaut demeure sa hausse considérable de prix.
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Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Audi Q5 2025 |
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Version à l'essai | Technik |
Fourchette de prix | 58 700 $ – 83 450 $ |
Prix du modèle à l'essai | CA$65,400 |
Garantie de base | 4 ans/80 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 4 ans/80 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 11.2 / 8.2 / 8.8 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Acura RDX, Alfa Romeo Stelvio, BMW X3, BMW X4, Buick Envision, Cadillac XT5, Genesis GV70, Infiniti QX50, Infiniti QX55, Jaguar F-TYPE, Land Rover Discovery Sport, Land Rover Range Rover Evoque, Land Rover Range Rover Velar, Lexus NX, Lincoln Corsair, Maserati Grecale, Mercedes-Benz GLC, Porsche Macan, Volvo XC60 |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | La consommation s’avère raisonnable compte tenu des circonstances. Dommage que l’hybride brille par son absence. |
Confort | L’habitacle est spacieux pour tous, bien que les sièges soient fermes. L’arrière bénéficie d’une banquette modulable et d’une zone de climatisation. |
Performances | Considérant les conditions difficiles que nous devions affronter, tant le Q5 que le SQ5 se démontrent performants. Seule la transmission déçoit. |
Système multimédia | L’interface est ergonomique, car elle est orientée vers le conducteur. Le passager peut profiter de son propre écran sans distraire le conducteur. |
Agrément de conduite | La conduite est raffinée et précise, surtout grâce au rouage intégral compétent et à la suspension pneumatique qui permet une excellente stabilité routière. |
Appréciation générale | L’Audi Q5 a presque tous les ingrédients pour rester au sommet de sa catégorie, mais son prix demeure élevé. |