Land Rover Range Rover - L’original et l’originel
Lorsqu’il arrive dans les années 70, le Range Rover premier du nom révolutionne le marché des VUS. Alors que les utilitaires sport étaient des véhicules spartiates destinés à travailler hors des sentiers battus, Land Rover crée un nouveau segment de marché avec un modèle capable de grimper aux arbres se distinguant aussi par son niveau de luxe et de raffinement. Le Range Rover est le premier VUS de luxe, celui qui a lancé la frénésie à laquelle on assiste aujourd’hui, mais aussi l’originel, celui que tout le monde a copié.
Désormais beaucoup plus gros, lourd et puissant que son aïeul, le véhicule en est à sa cinquième génération. Bien qu’un grand nombre de déclinaisons aient rejoint le Range Rover chez JLR (Jaguar Land Rover), ce dernier demeure le véhicule le plus opulent et emblématique de la marque avec le Defender.
Grand choix de motorisations
Sous le capot, c’est un peu le grand écart puisque la puissance s’échelonne de 395 chevaux dans le P400 à 606 chevaux dans le redoutable modèle SV! Les versions P400 et P550e étrennent un 6 cylindres en ligne turbo de 3 litres, à hybridation légère pour le premier et doté d'une véritable motorisation électrique et d'une batterie de 38,2 kWh pour le second. Du côté des P530 et SV, c’est un V8 de 4,4 litres qui a été retenu. Pourvu de l’hybridation légère, ce bloc provient de la banque d’organes de BMW. Toutefois, sa puissance maximale est un tantinet inférieure à celle des VUS bavarois marqués de la lettre M. Pour notre part, nous avons pu conduire un Range Rover P530 durant une semaine.
En ouvrant la lourde portière, le conducteur découvre un habitacle typique de la marque. Les sièges avant, aux formes caractéristiques, accueillent confortablement les occupants. Même chose à l’arrière, où le confort est également royal. Le coffre, dont la contenance dépasse les 1 000 litres, se montre suffisamment logeable, mais son seuil élevé pourrait compliquer le chargement d’objets lourds ou volumineux. La planche de bord, plutôt épurée, conserve peu de commandes physiques. L’essentiel a heureusement été préservé, avec notamment deux boutons ronds (poussoirs et rotatifs) qui permettent d’ajuster la température, la ventilation et de régler les sièges chauffants/ventilés. Le système multimédia, plus intuitif, affiche de beaux graphismes, même si certaines commandes pourraient être plus intuitives.
Silencieux et rapide
Derrière le volant, le Range Rover met en avant sa douceur et son silence de fonctionnement. La direction, moins communicative que les VUS germaniques, nous a semblé un peu engourdie. Le véhicule est également plus pataud que certains utilitaires allemands plus énervés. En revanche, sa capacité à isoler les occupants des mauvaises routes et du bruit force le respect. Impérial sur l’autoroute, le Range Rover sait très bien se jouer des nids-de-poule et des chaussées dégradées. Le roulement demeure confortable en toutes circonstances, permettant de voyager des heures sans ressentir de fatigue excessive.
Du côté des performances, les 523 chevaux de notre modèle d’essai sont amplement suffisants pour mouvoir ce mastodonte. Fort en couple dès les plus bas régimes, le V8 affiche aussi une belle santé en haut du compte-tours. Rapide et alerte, le Range Rover est vif à l’accélération en dépit de ses 2,5 tonnes sur la balance. Le 0 à 100 km/h expédié en 4,6 secondes en témoigne. Cela dit, la combinaison d’un gros moteur puissant et d’un poids important se paie évidemment par une consommation élevée. Nous avons eu toutes les peines du monde à descendre sous les 15 L/100 km, et avons atteint 18,5 L/100 km en ville. Pour consommer moins, il faudra vous tourner vers l’hybride rechargeable et le brancher chaque jour à la maison ou au travail.
Feu vert
- Confort royal
- Tenue de route efficace
- Performances de haut vol
Feu rouge
- Modèles haut de gamme coûteux
- Moteurs gourmands (V8)
- Fiabilité?