Audi Q5 - Valeur sûre
En 2023, l’Audi Q5 a dominé le segment des VUS compacts de luxe malgré la présence de concurrents plus récents. Il a tranquillement déclassé les Lexus NX, Mercedes-Benz GLC, BMW X3 et Acura RDX.
Il faut peut-être commencer à chercher la raison de ce succès dans le style du véhicule. Le Q5 de seconde génération revêt des lignes élégantes, connues (peut-être un peu trop…) mais rassurantes. Il existe en version « coupé » qui fournit à peine moins de volume de chargement pour 3 000 $ de plus. D’où la question : pourquoi?
Comme le bon vin…
Le Q5 présente aussi un large choix en matière de motorisations. Quoiqu’il faille ici mettre un bémol. Le 40 TFSI s’avère un peu juste pour le poids de l’engin alors que l’hybride rechargeable 55 TFSI e n’autorise que 39 km d’autonomie électrique et n’a droit à aucun rabais gouvernemental. Il reste le 45 TFSI, parfaitement agréable en conduite quotidienne, et le SQ5, qui peut revendiquer le titre de VUS sportif. Sur la route, le Q5 fait preuve d’un excellent comportement. La direction est précise et communicative et le VUS prend les virages avec aplomb tout en préservant le confort… sauf dans le cas du SQ5, qui peut se montrer un peu trop ferme dans certaines circonstances. Et n’oubliez pas qu’Audi a 45 ans d’expérience en matière de transmission intégrale.
Le restylage de mi-carrière en 2021 avait permis au conducteur de bénéficier d’une instrumentation numérique de 10,1 pouces et d’un écran central de 12,3 pouces. Quatre ans plus tard, à la vitesse où vont les choses, cela commence à faire un peu vieillot. Et c’est dommage car, pour le reste, l’habitacle se distingue par la qualité de ses matériaux et de son assemblage. Rien à redire non plus du côté de la position de conduite et des sièges, tout à fait confortables. Seul le volume de chargement s’avère en dessous de la moyenne.
Après 8 ans sur le marché canadien, le Q5 a fait preuve d’un bon niveau de fiabilité (ce qui n’est pas toujours le cas des véhicules allemands…). De plus, sa popularité lui permet de maintenir une excellente valeur de revente. Les années défilent, cependant le Q5 vieillit bien. Mais tout passe, tout lasse, tout s’efface et il devra bientôt céder sa place.
Un pas en avant, un pas en arrière
Le nouveau Q5 est attendu d’ici la fin de l’automne 2024. Mais au moment d’écrire ses lignes, rien d’officiel n’a encore été annoncé. Cela ne nous empêchera pas de faire quelques pronostics en combinant les photos-espions qui circulent sur le net et les informations déjà fournies par Audi. On sait qu’il reposera sur la nouvelle plate-forme PPC (Premium Platform Combustion). Et oui, Audi devait devenir (comme tous les constructeurs d’ailleurs…) le chantre de l’électrification, mais il reste finalement pragmatique afin de maintenir ses ventes. Parce qu’avouons-le, tout ne s’est pas passé comme prévu à ce niveau. Outre une plate-forme consacrée à l’électricité (PPE), le fabricant germanique continue donc de développer ses modèles à moteurs thermiques.
Lorsque l’on connaît la frilosité avec laquelle les Allemands font évoluer leurs produits, il y a fort à parier que le nouveau Q5 ne reçoive pas de modifications majeures dans la structure de sa gamme (carrosserie VUS et coupé, SQ5), ni dans son style. Les lignes devraient être plus tranchantes, en lien avec celles du Q4 e-tron vendu chez nous et celles du Q5 e-tron dévoilé en Chine en 2022. Les moteurs ne devraient guère changer non plus. Souhaitons simplement que l’hybride rechargeable offre davantage d’autonomie électrique. À l’intérieur, les écrans seront vraisemblablement plus grands mais resteront séparés et fonctionneront sur l’architecture électronique E3 1.2. Le volume de chargement devrait quant à lui augmenter. À suivre dans le Guide de l’auto 2026!
Feu vert
- Très bon comportement routier
- Finition et fiabilité de haut niveau
- Faible dépréciation
Feu rouge
- Volume de chargement sous la moyenne
- À quoi sert la version Sportback?
- Hybride rechargeable à oublier